Auteur : Marion Combes
D'après 1 Corinthiens 12/12-27
Saynète pour jeunes et adultes
Conteur 1
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Cette petite pièce amusante peut être montée par des adultes ou des jeunes. Si vous voulez la monter avec des petits, il faudra prévoir une double distribution : les petits feront tout ce qui est corporel et quelques grands feront sur le côté de la scène, les voix de chacun des membres du corps. C'est aussi l'occasion de fabriquer des masques extraordinaires en forme de pied, d'oreille, de nez etc. |
Conteur 2 :
- Malgré leur nombre, toutes les
parties du corps...
Conteur 1 :
- ...ne forment qu'un seul corps.
Conteur 2 :
- Pour le Christ, c'est la même
chose. Nous tous, gens de toutes les origines, nous avons reçu le
baptême dans un seul Esprit Saint, pour former un seul corps. Nous
avons tous bu à la source de cet unique Esprit.
Conteur 1 :
- Vous, vous êtes le corps du Christ,
chacun à sa place, chacun a sa fonction, tous sont utiles.
Conteur 2
- Prenons une comparaison : le corps est
constitué de membres différents : Le pied...l'oreille...
la main...le nez... l'oeil...le cerveau... La bouche... etc.
(A l'appel de chaque membre, les participants portant leur masque viennent se placer en ordre.)
Conteur 1
- Imaginons une chose impossible : que
les membres du corps ne soient plus solidaires, qu'ils se jalousent, se
méprisent les uns les autres ou quittent leur fonction...
Le pied :
- J'aimerais être une main... J'aimerais
avoir cinq doigts très agiles et pouvoir attraper, caresser, tricoter
ou peindre. Et puis, j'aimerais écrire... des choses très
importantes... Mais moi, je ne suis qu'un pied raide et malhabile... Alors
je préfère m'en aller.
(Il va sur le côté.)
L'oreille :
- Comme j'aimerais être un oeil...
Bien luisant, avec de la couleur... Je serais très important : je
verrais tout avant tout le monde ! Mais je ne suis qu'une simple oreille
sans iris ni pupille. Ça me désespère... Je préfère
m'en aller.
(Elle va sur le côté.)
Le nez :
- Comme j'aimerais être une bouche...
Si j'étais une bouche, je dirais des choses extraordinaires :
toutes les oreilles m'écouteraient. Mais aujourd'hui, nous vivons
dans un monde où les oreilles, deux fois plus nombreuses que nous,
nous méprisent, nous les nez : c'est un scandale ! Je préfère
m'en aller.
(Il va sur le côté.)
L'oeil (en colère contre la main)
:
- Tu ne fais que des catastrophes : tu
es maladroite. C'est toujours toi qui casses tout, j'en ai assez, Va-t-en
!
La main :
- Si tu regardais un peu ce que je fais,
je ferais peut-être moins de bêtises !
(La main part en colère. L'oeil
va au pupitre pour lire la bible qui est déjà ouverte.)
L'oeil :
Je suis énervé... Tiens,
je lirais bien une histoire pour me calmer...
(Il arrive au bas de la page de droite.)
C'est passionnant ! J'aimerais connaître
la fin... Mais elle est racontée au dos de la page... Comment faire
?
La Main (qui observait en jubilant à
l'avance :)
Tu vois, sans moi, tu es condamné
à recommencer éternellement la même histoire. Dans
la vie, c'est important de pouvoir tourner la page tu sais, et moi, si
tu me fais confiance, je peux t'aider.
Le cerveau (méprisant et grandiloquent,
à tous :)
- Vous ne comprenez rien, vous êtes
tous de pauvres idiots. Des esclaves, voilà ce que vous êtes
! D'ailleurs vous ne savez qu'obéir à mes ordres. Sans moi,
vous êtes des incapables. Allez-y pour voir, essayez de bouger sans
que je vous en donne l'ordre.
(Ils essayent tous de bouger
mais ils restent sur place)
- Je suis in-dis-pen-sa-ble, je suis le
chef suprême, autonome, auto suffisant... D'ailleurs, je vous donne
l'auto-risation de partir.
(Ils descendent tous, sauf le cerveau
et traversent le public et s'en vont tristement au fond de la salle. Le
cerveau face public dit :)
Bien, passons aux choses sérieuses.
Ce qui compte c'est de bien réfléchir. Tout projet s'il n'est
pas mûri en profondeur est voué à l'échec. C'est
moi qui conçois, imagine, organise... Bref, je suis L'IDEE GENIALE.
(Du fond de la salle une voix dit :)
- Fini le bla bla ! On aimerait bien te voir en action, ô idée géniale !
le cerveau :
- On me provoque ? Eh bien vous allez
voir à qui vous avez à faire ! (Il lève le bras
comme pour passer à l'attaque et crie :)
En avant ! (Il ne bouge pas d'un pouce.
Il essaye de décoller ses pieds du sol, rien à faire.)
Au secours ! Au secours ! Et mes membres
qui ne sont plus là ! Au secours ! Au secours !
Conteur 1 :
- C'est pas un peu fini tout ça
? Vous ne vous trouvez pas ridicules ? Puisque vous êtes tous utiles...
Conteur 2 :
- Tous indispensables les uns aux autres,
pourquoi vous disputer ?
Le pied :
- C'est vrai... Pourquoi nous disputer
?
L'oreille :
- C'est vrai. Mon cher nez, c'est tout
de même toi qui donnes l'alerte quand ça sent le brûlé.
C'est grâce à toi que les parfums nous arrivent !
Le nez : (En reniflant )
- Ça, c'est sûr !
L'oeil :
- D'ailleurs, il faut bien l'avouer, si
dans le corps, il n'y avait que des yeux, comment ferait-on pour
entendre la poésie, les mélodies, l'harmonie ?
La main :
- Finalement, on est fait pour vivre ensemble...
Le cerveau :
- C'est plus raisonnable.
(Les membres se rassemblent sur scène
pour former de nouveau le corps.)
Le pied :
- On est bien ensemble...
L'oreille :
- Oh oui !
Le nez :(en reniflant)
- Oh oui !
L'oeil :
- Je suis ému...
La main :
Attends, j'essuie ta larme.
Le cerveau :
Si on chantait ?
La bouche :
- d'accord, chantons ensemble...
(Chant à choisir chanté par toute l'assemblée)
EPILOGUE
Conteur 1 :
- Oui, Dieu a placé chaque partie
du corps comme il l'a voulu.
Si tous n'étaient qu'un seul membre,
où serait le corps ?
Conteur 2 :
- Il y a donc plusieurs parties, mais
un seul corps.
Conteur 1:
- Eh oui, sans le pied ou la main, le
cerveau est condamné à n'avoir que des rêves ! Sans
ceux qui obéissent, rien ne peut exister.
Conteur 2 :
- Le corps ne peut pas être divisé.
Au contraire toutes les parties prennent soin les unes des autres.
Si une partie souffre, toutes les autres
parties souffrent avec elle. Si une partie est à l'honneur, toutes
les autres partagent sa joie.
Conteur 1 :
- Vous, vous êtes le corps du Christ,
et chacun de vous est une partie de ce corps.
Auteur : Marion Combes